Quelque liens :
2001-2002 - Au collège la 3eme :
Un des fait marquant fut le 11 septembre, que nous avions appris en cours d’histoire.
Quelqu’un toqua à la porte, Mr Taladal sortit dans le couloir et discuta avec quelqu'un. Il rentra dans la classe et nous annonça :
Mr Taladal était vêtu d'un jean, une ceinture marron en cuir et d'une chemise mal repassé . Il était en mode minimaliste.
Mr Taladal : quelque chose de grave s'est passé à New York ! C’est peut être un attentat.
à ce moment seule la 1ere tour avait été touchée.
Nous rentrions à la maison avec ma sœur, en courant , une fois à la maison on allumait la TV et nous avions vu le second avion frapper la deuxième tour en direct.
Durant l’année cela avait occupé la plupart de nos cours d’histoire avec Mr Taladal , il avait pris le temps de traiter les interrogations, les émotions générées par le 11.09.2001. Il nous avait grandi .
Puis il nous disait en cours
Mr Taladal : le programme, on revient au programme.
Toute la classe se foutait bien du programme.
J’étais très créatif à cette époque, la cervelle pétaradant littéralement d’idées. Je tunais mes PC, fabriquant mes propres tours : dont une en contre plaqué avec fenêtre en plexiglass et néon. Le tout sur roulette .
Léon mon voisin sculpteur sur bois, m’avait toupillé le côté qui allait recevoir le plexiglass .
C'était regrettable que mon père détestait bricoler, car nous possédions peu d’outils et d’une qualité médiocre.
Le PC c'était ma mobylette, mais maman ne voulait pas que l'on possède 2 roues motorisés.
Pourtant mon frère , lui avait eu un scooter…
Les transports en commun étaient encore chers, bien que cela avait bien diminué par rapport à une époque ou j'étais plus jeune.
Mon niveau scolaire s'écroula en 4eme et 3eme.
Tankanika, un copain s’absenta en fin d’année. Je l’avais à peine remarqué. Pourtant j’étais derrière lui en cours d' espagnol , Il papotait avec ma sœur près de la fenêtre.
Fin de la 3eme , on m’envoyait en génie civil. Je n’avais pas compris.
Je ne voulais pas y aller, nous avions tenté de changer d’orientation sans succès.
Notre prof principal Mr Gacho, prof de sport avait eu l’idée car j’aimais bricoler …
J’aurais mieux fait d’aller voir le lycée aux portes ouvertes, mais là encore le désintérêt de la famille et le mien avait fait que je n'y étais pas aller. Ils auraient dû insister sur l’importance de ses rdv, c’était mon avenir qui se jouer. J’étais complètement embrouillé , ces années collèges avaient été dévastatrices.
Une carrière d’artisan m’aurait convenu, pouvant s'évader de l’enfer de l’école .
Dans l'espoir de rapidement quitter la maison .
2002-2003 - Lycée Léonard de Vinci :
Parachutais au lycée "génie civile" à Antibes en BEP travaux publics.
Mon père m'avait dit,
Mon père : Tu prends le bus de carrefour , tu sors en face de Décathlon et tu y vas pieds c’est pas loin.
Moi: Ok
C’était à 2,3 km à pied ! Il ignorait que des bus scolaires s'arrêtaient devant le lycée tout comme moi. Car au collège, il n’y avait pas de bus. On y allait à pied, souvent en courant avec ma sœur.
Je trainais les pieds pour aller au lycée, à tel point que mon frère devait me déposer au lycée quand il partait bosser à Cagnes sur mer. Chaque matin , nous passions devant un Foodtruck dans le quartier du Saint-Bernard à Vallauris, il y avait souvent 2 chiens assis sur les tables qui observaient le flux de voitures.
Au lycée, je me fais bien quelques copains et copine mais globalement je m’emmerdais, j’étais paumé et les profs l'avaient vu.
Les 1er mois c’était apprendre à utiliser des outils que la moitié de la classe maîtriser, genre couper une planche, clouer etc. C’était vraiment pas intéressant. Qu’est ce que je foutais la ? J’avais pas la carrure, le physique, tout était lourd .
Je ne vais pas faire du ferraillage toute ma vie !?
Ma sœur et maman m'avaient rhabillé en jeune sérieux, avec jean et Caterpillar abandonnant mes joggings et baskets. Ça faisait bizarre de porter ce bleu de travail et mes chaussures de sécurité très inconfortables.
J’avais essuyé quelques remarques...
De plus, j'avais des douleurs récurrentes dans le ventre.
Nous avions consulté un spécialiste à Cannes, RAS. Pas de recommandations particulières.
L’année avancée, ça commençait à devenir intéressant avec des visites de chantier , visite d’usine, des calculs de structure etc.
J’allais plus facilement au lycée et en bus.
Je m’étais rendu compte de mes lacunes, j’avais pas le niveau en math et physique/chimie.
Je comprenais rien, mais je m'accrochais.
L’année se déroulait, en mars nous avions visité le viaduc de Millau (de l'architecte Norman Foster) et l’autoroute A75 alors en construction.
Nous étions arrivés par l’ancienne route, voyant le viaduc se dresser au loin dans la vallée.
Nous logions en face du célèbre McDonald qui avait subi les foudres de José Bové.
Le viaduc était alors en construction avec ses piles métalliques rouge temporaires. Nous avions été très impressionnés par les dimensions de la structure, de ce que l’homme pouvait réaliser.
Des énormes tombereaux jaune (dumper) comme ceux équipant les mines, passaient sur le viaduc participant à la construction de l’autoroute.
Nous étions descendus à l’intérieur du tablier métallique ,c’était bruyant. Cela résonnait, on entendait les tombereaux passés au-dessus de nos têtes. La structure interne du tablier faisait penser à l’architecture navale.
Puis nous avions marché à l’intérieur jusqu'à atteindre une des plus hautes piles. Nous descendions du tablier sur le sommet de la pile. Nous avions vue sur toute la vallée, c’était très venteux. Nous continuions à descendre à l’intérieur de la pile via un escalier métallique de service, puis nous étions sortis au bas de la pile via une porte métallique. C’était un très bon souvenir.
Début avril avec les copains nous avions cassé une mire optique Pentax car on faisait les cons…
La pression que l’on s'était mise ! Nous avions été convoqués. On nous avait engueulé, mais pas plus que ça. J’appréhendais la réaction paternelle, j’avais très peur.
Les vacances d’avril passaient vite , nous avions changé le cumulus avec un artisan (un ami).
J’avais repeint derrière le cumulus, j’avais senti une faiblesse.
Les mimosas étaient en fleur depuis 1 ou 2 semaines, il y avait du pollen disséminé un peu partout , cela me donnait mal au crâne.
Mon stage approchait. J'appréhendais, la pression continuant de monter.
Mon frère et Papa parlaient du boulot sans en donner une définition nette. C'était plutôt une forme d'auto congratulation “ le boulot c’est, c’est, c’est…” Là encore personne ne m’avait parlé.
Une histoire écrite sous pseudonyme...
L’AVC , fin avril 2003 :
Pendant les vacances , un amis de mes parents, électricien avait changé le cumulus dans la salle de bain du bas. J'avais repeint en blanc l' emplacement ou été installé le cumulus, j'avais senti une faiblesse, fatigue du corps. Les parents étaient parti en week-end dans le var.
Le vendredi 25 :
Vendredi soir , j'étais dans le salon ovoïde, à l'étage de la maison , sur mon pc.
J'avais eu mal au crâne dans la soirée.
J’avais pris du doliprane ou de l’aspirine, je ne sais plus.
Je m’étais couché très tard, comme d’habitude (en week-end et vacance)
Le samedi 26 :
Nous nous étions lever tôt ce matin, avec mon frère nous étions plutôt matinal. Nous étions allés avec sa 106 bleu à carrefour de Antibes.
J’avais remarqué que mon corps était très lourd, sans m’inquiéter pour autant. Mon frère acheta du gel et 2 DVD, Xmen édition 1.5 et Minority Report.
Nous avions mangés une merdouille à midi, une fois de retour à la maison je regardais les 2 films dans l'après midi , dans la chambre de mon frère , confortablement installé sur ses poufs gris.
Je commençais par Xmen puis Minority report.
Pendant le visionnage de Minority report.
Moi: J’ai rien compris, je ne suis pas bien, je vais me coucher.
Mon frère était sur son PC à ma droite , me tournant le dos.
Mon frère: Ok
Je me traînais en m'appuyant sur les murs, traversant un couloir pour atteindre ma chambre, situé sous le salon ovoïde.
J’étais monté dans ma mezzanine , mon GSM Alcatel rouge (OLA 1995) était à 50 cm à droite de ma tête, sur le dessus de mon meuble penderie.
Le dimanche 27 :
Le matin, maman et ma sœur m’avaient descendu de la mezzanine, me plaçant sur mon lit individuel sous la mezzanine , bordé d’une couverture violette.
Dans la nuit de dimanche à lundi vers 4h00 du matin, j'avais commencé à vomir .
Maman m’apporta un sceau rectangulaire rouge, elle m’avait entendu alors qu’elle était à l’autre bout de la maison à l’étage.
Maman avait une très bonne ouïe.
Je continuais à vomir, dans un premier temps, je vidais le contenu de mon estomac.
Puis je continuais à vomir, mon estomac était à présent vide. Je continuais à vomir, je vomissais ma bile dans une odeur nauséabonde caractéristique.
Le lundi 28 :
Mon père avait dit à maman :
Mon père : Si cela ne va pas, tu l'amènes chez le médecin !
Le matin, maman m'avait emmener en voiture Citroën ax, chez un médecin, pas loin du Crédit Agricole.
Nous nous trouvions sur le trottoir à l'angle d'une rue , près d'un poteau, la lumière était intense.
Maman me parler en me soutenant sous le bras, littéralement elle me porter.
Maman : tu es lourd ! je n’arrive pas à te porter.
Maman me déposa sur chaise dans la salle d'attente , elle patientait , moi je m'absentais .
Les autres patients dans la salle d’attente s’étaient indignés de la non réaction rapide du médecin , (le docteur était une vieille dame pas très lucide…)
Le docteur : Ce n’est rien, c’est une gastro donnez lui du coca !
Maman m'avait ramené à la maison et remis sur mon lit.
Ma sœur était rentrée plus tôt du lycée ce jour-là, sentant que cela ne tournait pas rond.
Ma sœur parlait à maman
Ma sœur : On l'emmène à l'hôpital , je crois qu'il fait un AVC !
Les femmes avaient galérer à me porter pour me mettre dans la Citroën AX blanche .
Une fois , au CHU des broussailles à Cannes, il m’avait fait passer un scanner.
Le scanner avait révélé une atteinte massive de mon cerveau , j’avais entendu des exclamations de stupeur.
Le soir, ils me transféraient en ambulance au CHU l'Archet à Nice, j'avais senti les pentes sur l'autoroute.
Ils m’avaient placé en attente, faute de place avec un bébé, qui m’avait pratiquement tué de ses pleurs (un vrai manteau pilon) .
Pourtant je n'avais pas demandé à ma sœur de sortir le bébé de la pièce (peut-être par fierté, un casque antibruit était ce de trop ?)
Malgré la perte de sensation et paralysie , je trouvais le moyen de chercher et de serrer les mains de ma sœur et de maman ( une dans chaque main )
Le mardi 29 :
On m'avait descendu en imagerie.
J’étais resté très longtemps dans une machine IRM.
3 médecins me faisaient face :
3 médecins : Qu'est ce que tu as pris !?!? De l’Aspirine ? Du Doliprane ?
Ma vision se détériorait, je voyais flou au centre avec un cercle d'énergie électrique en périphérie virevoltant avec frénésie.
(Le générique de Xmen , une visualisation Winamp , un truc du genre + sonorités en écho ( St germain , A.Lavrigne , Daft Punk , Stéréophonics , Le Grand Bleu , etc... )
C’était psychédélique, je partais, revenais etc.
Le mercredi 30 :
Je sentais que l’on se déplaçait. On roulait très lentement. Quand j'étais présent , je regardais le plafond de l'ambulance ayant guère le choix. Une fois le brancard , sorti de l’ambulance, j’avais senti une légère pente. C’était très lumineux !
Quelqu’un était venu me chercher dehors, il me chuchota dans l'oreille :
Quelqu’un : Ca va aller bonhomme.
Puis ce fut le trou noir.
Le réveil en réanimation :
Je me réveillais.
Perdu ou suis-je ? Que s’était il passé ? Quel jour on est ? Il est quelle heure ?
Prenant conscience de la gravité de mon état .
J’étais paralysé du côté gauche et du visage à droite, je ne sentais plus mon côté gauche ni mon visage coté droit .
Je voyais double.
3 médecins me faisaient face.
D’une voix très faible
Moi: Mon cerveau ne recolle plus les images.
3 médecins : C’est exactement ça ! Tu es très intelligent.
3 médecins : Tu as mal ?
Moi: non ( Un gros mensonge , j'avais super mal )
J’explorais avec ma main droite mon corps. J'avais du fil sur la tempe droite, des tuyaux partout, un épais pansement sur la nuque.
Chaque mouvement me coûtait beaucoup d'énergie.
Ils étaient très dur à réaliser, comme si mon bras pesait des tonnes.
Une fois passé le stress du réveil, j’étais calme. Je ne me débattais pas contrairement à certains de mes voisins, c'était inutile.
C’était absurde de crier, je m’économisais .
Ma sœur , maman , mon frère , mon père, m'avaient rendu visite vêtu de tenu blanche stérile et coiffé d'une charlotte , le tout copieusement arrosé de leurs parfums.
A tour de rôle , Il m'avaient fait face et ils me chuchotaient dans l'oreilles.
Je n’étais pas attaché. On m'avait posé un épais pansement sur l'œil droit.
Je m’entendais de l’intérieur ! J'écoutais tous mes fluides qui coulaient en moi, la respiration bruyante comme si j’avais un masque sur le nez .
Un jour j’avais senti quelqu’un me retirer un tube de mon nez. L’odeur de bile m'envahit de nouveau et ne me quittait plus, mon odorant était décuplé. Les draps avaient une odeur caractéristique.
Je sentais mon corps en hyperpression, le cœur battant très fort et rapidement.
Il y avaient des bips, des flashs des machines, qui ne s'arrêtaient jamais.
J’avais des hallucinations, je pensais être au 42ème étage d’une tour en verre . Par moment c’était très lumineux dans la journée, c’était une lumière naturelle.
Le temps ne passait plus , il s’étirait. Seule la radio allumée par certaine équipe accélérait son écoulement.
Un jour vers midi Mohamed m’apportait à manger,
J’utilisais mon odorat, décuplé par 7 à 10 jours de faim , une vraie souris !
Cela sentait très bon, c’était savoureux !
C’était de la purée jambon.
Mohamed me lavait avec un gant. Il me redressa un peu, ma tête pendait de quelque degré vers l’avant.
Je n’avais plus la force de la relever.
Une vieille dame derrière moi me parlait.
Vieille Dame : Tu seras quelqu’un de meilleur. Ça va être long.
Un matin Audrey infirmière formait une élève infirmière pour enlever un cathéter.
Audrey : Je te fais mal ?
Moi : Non ça va.
Audrey à son élève, tu fais comme ça. Tu nettoies c’est super important…
J'étais resté 3 à 5 jours en réanimation à Pasteur, par manque de place.
Transfert vers le CHU Archet 2 :
Le CHU Archet 2 , service pédiatrie , mai 2003 :
Quand la place fut disponible, on me transféra au CHU Archet 2 en pédiatrie.
J’étais resté 10 jours .
Pendant des jours je régurgitais la nourriture, la digestion était bloquée.
Un soir ,une infirmière m’introduit un produit dans l’anus, un produit pour "déconstiper".
L'infirmière : surtout il ne faut pas forcer !
J'ignorais si cela avait résolu la situation.
La constipation avait été vaincue grâce à des pots aux pruneaux pour bébé, ce fut l’arme atomique !
J’avais emboucané la chambre, une véritable infection ! La fenêtre avait dû être ouverte pour aérer.
Les infirmières : c’est pas grave , il faut que cela sorte.
Le récipient de ma sonde urinaire avait un problème technique, il fuyait.
Mon urine se répandait par terre, il y en avait partout.
Un matin , un psychologue était venu me parler dans l’oreille, il chuchotait. La discussion avait été longue mais le temps s’écoula très rapidement.
C’était la 1er fois depuis le 25 avril que quelqu’un se souciait de savoir comment j’allais réellement. Comment Milo allait à l’intérieur de ce corps meurtri. Un soin qui m'avait beaucoup soulagé. Car depuis le début, il soignait le corps !
Fritz, un de mes oncles, était venu du nord. Il m'avait apporté une paire de basket de marque Aesics.
Ma CPE du génie civil passa me voir, Mme CPE avait une voix rauque caractéristique, aisément identifiable.
Mme CPE: c’est extraordinaire ce qui t’es arrivé !!!
Probablement qu’elle ne savait pas quoi me dire, devant l’état de mon corps. Qui devait être extrêmement impressionnant et dur à regarder de l’extérieur.
Louis, un de mes voisins sculpteur sur bois était venu me voir.
Des amis de mon frère étaient passés, ils étaient 6 ou 7 , trop nombreux autour de moi ,je ne me sentais pas bien, pris de vertige.
Un ami de mon frère Gyle , était souvent présent à la maison, nous avions partagé de nombreux moment. Comme des parties de Bomberman sur Supernes. Des journées au ski, des cinémas, il faisait partie de la famille, un grand frère.
Gyle : Tu peux m’appeler n’importe quand pour n’importe quoi ! J'habite 5 minutes.
J’avais gardé sa phrase en tête, mais jamais utilisé sa proposition.
Au mois de mai, c’était la saison des stagiaires et des longs weekends, néanmoins cette année la.
Un matin un kiné stagiaire, était venu me chercher dans ma chambre , il m'avait transféré sur fauteuil roulant , il me poussa jusqu'au plateau technique.
Il m'avait installé sur un vélo, il me tenait fermement.
Le kiné : Essayes de pédaler.
Moi : C’est dur !
Le kiné : continu , encore . C'est bien !
Prit de vertige , il me ramena en pédiatrie.
De retour dans la chambre on me passa un téléphone.
C’était ma grand-mère paternelle. Elle me parlait en un patois de Chti et d’allemand avec un accent allemand fort prononcé.
Je ne comprenais rien ! C’était comique.
Maman était restée avec moi à l’archet 2. Le soir, elle regardait la TV, il y avait Joséphine ange gardien comme programme.
Un autre jour mon père , ma sœur et maman avaient décidé de me faire prendre l’air. Les aides soignantes m’installaient sur un fauteuil jaune avec de petite roulette. Pas confortable du tout ce fauteuil, et très odorant.
Ma famille me descendit par les ascenseurs, ils m'emmenaient dehors prendre le soleil et respirer “le bon air”, devant le hall d'entrée de L'Archet2.
Cela faisait au moins 15 jours que je n'étais pas sorti dehors
Mon père parlait de l’opération
Mon père : C’est une opération commando !
Très vite, je ne me sentais pas bien, prit de vertige . Ils me remontaient en pédiatrie.
Un autre jour , on me descendit au rez-de chaussé sur chaise roulante, un ORL vérifiait mon audition avec des appareils.
J’étais accompagné de maman
ORL : Tu entends la ?
Moi : oui (de la tête)
il changeait les réglages
ORL : et la ?
Moi : oui (de la tête)
il changeait les réglages
ORL : et la ?
Moi: un peu (de la tête)
ORL : Madame, votre fils n’est pas sourd.
La digestion était toujours plus ou moins bloquée avec régurgitation et vomissement.
Les infermières m'informaient que j'allais être transféré à la clinique des Cadrans Solaires.
Elles m'avaient dépeint un monde, teinté à dominante de rose.
Quelques métaphores illustrant l'AVC :
On peut reconstruire intellectuellement L’AVC en métaphores :
99 Francs 2007 :
The Prestige 2006 :
L'accident du sous marin Koursk , juillet 2000.
L'accident de Tchernobyl , avril 1986.
L’on peut aussi visualiser l’AVC à travers l’œuvre Terminator 2 :
Le T1000 marchant dans l’azote liquide, il se déplace de plus plus difficilement puis se brise la jambe tombant au sol et s’immobilisant. Cette scène transcrit la lourdeur de mon corps à Carrefour.
Le combat entre les deux Terminators dans l’aciérie à la fin du film:
Symbolise l’énorme mal de crâne que j’avais ressenti
Trouvant la force de résister au fond de moi, mon corps s’était maintenu en vie, trouvant des voies alternatives.
Une autre projection de l'AVC , puis l'intervention du neurochirurgien est Harry Potter :
La mort m’embrassant littéralement
Voldemort essaye de posséder Harry , dans l'ordre du Phoenix.
Harry repousse Voldemort en invoquant l'amour , l'amitié...
Harry peut remonter à la surface. Un déluge de feu détruisit la magie noire de Voldemort.
Dumbledore représente un binôme :
Moi pour avaler le poison et le neurochirurgien pour ses outils robotiques .
Interstellar , 2014 :
Cooper rentre dans un trou noir avec son vaisseau spatial .
Armageddon 1998 :
Le crash de là navette spatiale Indépendance.
La Haine 1994 :
L'important c'est pas la chute , c'est l'atterrissage...
The Dark Knight 2008 :
Batman , refuse de laisser s'écraser Joker .
Terminator 2 , 1991 :
Une fois réveillé en réanimation, je constate ma destruction.
Matrix , 1999 :
Cela avait été une noyade de 5 à 6 jours , dans mon propre sang. Le neurochirurgien m’avait saisi et sorti de mon sang. Préservant le plus possible la vie.
Une sorte "D'Anakinétion" et de "Vadorisation"